Reporting 21 nomme Mark Brockway General Manager de son activité en Amérique du Nord

PARIS (17 novembre 2021) — Reporting 21 annonce l’arrivée de Mark Brockway à la tête de son activité en Amérique du Nord, dans le cadre de son expansion géographique débutée fin 2020. Reporting 21 est la plateforme SaaS de référence qui accompagne les entreprises et les acteurs financiers dans la mesure de leur performance ESG, leur empreinte carbone et leur impact, ainsi que dans l’identification des opportunités d’amélioration dans leurs chaînes de valeur.

Mark Brockway rejoint Reporting 21 après avoir travaillé pour Institutional Shareholder Services (« ISS »), l’un des principaux fournisseurs de données ESG, d’analyses et de services de conseil aux investisseurs et aux entreprises, dans le monde entier. Au cours de ses 25 années passées chez ISS, il a occupé plusieurs postes de direction, notamment, depuis 2011, celui de responsable de l’activité ISS Corporate Solutions (« ICS »). Sous la direction de Mark Brockway, ICS a quintuplé ses revenus d’abonnement et a augmenté le nombre de ses clients à plus de 1 000 entreprises et sociétés de services professionnels. Il a présidé à la mise en place de nouvelles solutions, notamment l’ICS Sustainability Suite et le service ISS ESG Second Party Opinion couvrant la vente de revues indépendantes d’offres d’obligations vertes et durables.

« Nous sommes convaincus que les technologies numériques ont un rôle crucial à jouer dans la mise en place d’une sphère économique plus responsable et plus inclusive, non seulement en Europe mais aussi dans d’autres géographies, y compris en Amérique du Nord », déclare Yannick Grandjean, CEO et cofondateur de Sirsa, la société de conseil basée à Paris qui développe Reporting 21. « Nous sommes très heureux d’accueillir Mark, dont la grande expertise en matière de conseil aux entreprises sur les questions de durabilité, la capacité avérée à obtenir des résultats et la connaissance approfondie du secteur seront déterminantes pour le développement de nos activités en Amérique du Nord », poursuit-il.
Mark Brockway, qui occupera le poste de General Manager – North America, sera rattaché à Yannick Grandjean.

La plateforme Reporting 21, lancée en 2014, peut être utilisée pour gérer des référentiels ou des indicateurs personnalisés basés sur les standards SASB, GRI, PRI ou d’autres réféfentiels largement utilisés. Elle est capable de traiter des dizaines de milliers d’indicateurs et de s’adapter à des référentiels spécifiques au secteur ou au marché. La plateforme est actuellement utilisée par plus de 120 entreprises mondiales dont les leaders du marché BlackRock, UBS, Ardian, Manulife, L’Oréal, Publicis, Amundi, Europcar et Eurazeo.

Les clients tirent également parti de l’expertise de Sirsa en matière de conseil pour les aider à développer les référentiels de données, la validation des données, la préparation des rapports et la réalisation de due diligences ESG sur des investissements potentiels.

« C’est un honneur de rejoindre Yannick Grandjean et l’équipe de Reporting 21 pour étendre la présence de la société aux États-Unis« , a déclaré Mark Brockway. « Je suis convaincu que la puissance de la plateforme technologique Reporting 21, associée à l’expertise conseil de Sirsa, offre une solution très différenciée aux clients pour leur permettre de respecter leurs obligations règlementaires et d’améliorer leur performance ESG. »


À propos de Reporting 21 et de SIRSA :

Reporting 21 est la plateforme Saas de référence pour le reporting et le pilotage de la performance extra-financière pour les entreprises et les sociétés d’investissement.

Sirsa est la société qui développe et commercialise Reporting 21.

Sirsa est un cabinet de conseil européen de premier plan sur les questions de durabilité (ESG, impact, empreinte carbone et climat) basé à Paris, France. Il a été fondé en 2014 par Yannick Grandjean et Claire Naulleau-Sauvêtre, tous deux ingénieurs. Sirsa est accompagnée par CAPZA, RAISE Impact et Andera Partners.

https://www.reporting21.com/
https://www.sirsa.io/en/

 

Contact:

Mark Brockway
Directeur Général – Amérique du Nord
mark.brockway@www.reporting21.com

Yannick Grandjean
Fondateur et CEO
yannick.grandjean@www.reporting21.com


La Réserve Civique, start-up d'Etat, avec Yannick Prost

Dans cet épisode de (Nous)Gouverner, Yannick reçoit Yannick Prost, Responsable de la Réserve Civique, JeVeuxAider.gouv. Yannick est au haut-fonctionnaire, diplômé de l’ENA, et après 15 ans de carrière au sein de différents ministères – ministère du Travail, du renseignement, de l’aide au développement, de la politique de la ville – il rejoint ce dispositif d’engagement civique pour contribuer à sa construction et son développement.

Lancée en 2017, la Réserve Civique permet l’engagement bénévole et occasionnel de citoyens, qui mettent leur temps et leurs compétences à disposition pour aider des associations. C’est donc une plateforme qui met en relation l’offre et la demande en matière d’engagement.

Avec Yannick Prost, on s’intéresse à cette structure atypique, issue de l’intrapreneuriat d’État et développée au sein de beta.gouv.fr, l’Incubateur de Services Numériques de l’État, dont la mission est de concevoir des services publics numériques. Comme toute start-up d’État, la gouvernance est tripartite : l’administration du sponsor (le ministère qui a besoin de développer un service), la direction interministérielle du numérique (DINUM) et les entrepreneurs qui pilotent le projet.


[20.10] Finance Durable : quelles obligations pour le private equity ?

Décryptage des dernières réglementations en matière de finance durable qui s’appliquent au private equity, que ce soit au niveau européen (SFDR et Taxinomie) ou au niveau français (Article 29, qui vient remplacer l’article 173).


[29.09] CSRD : décryptage de la nouvelle directive européenne

La Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), publiée au printemps 2021, vient réviser la directive européenne NFRD, relative au reporting de durabilité des entreprises (plus connue sous le nom de DPEF, sa transposition en droit français). Elle s’inscrit dans le cadre du Plan d’Action Européen pour financer la Croissance Durable et vise à harmoniser les pratiques de reporting à partir de 2023.


Non, l’impact n’est pas le nouvel ESG !

Il y a quelques mois, France Invest et le FIR (Forum pour l’Investissement Responsable) publiaient une définition commune de l’investissement à impact. Adoptée par 60 gestionnaires d’actifs représentant 35 milliards d’euros sous gestion, elle est le fruit de deux ans de travail autour de l’intentionnalité, de la mesure et de l’additionnalité de l’impact. Un réel effort de place pour limiter le risque d’impact washing qu’on ne peut que saluer, alors que la France cherche à se positionner comme le premier centre financier mondial de la finance à impact.

Arrêtons d’opposer ESG et impact

Mais si l’impact est récemment devenu pour certains le nouveau graal de la finance durable, il ne remplacera pas ce que l’on nommait ESG, et que l’Europe nomme désormais « sustainability » en français [1] dans le texte.

Certes, dans leur diffusion vers la finance mainstream, les deux notions se suivent dans le temps mais elles n’ont pas vocation à se substituer l’une à l’autre, au contraire : elles sont tout à fait complémentaires. L’impact pose la question du « pourquoi », de la raison d’être d’une organisation, de son utilité au sein de son écosystème et de la société, voire tout simplement de sa fonction économique. L’ESG s’attache quant à elle aux pratiques et à la responsabilité de l’entreprise dans la façon dont elle opère son modèle d’affaires, au « comment », aux business practices. Les entreprises « à impact » doivent bien évidemment continuer à prendre en compte les facteurs ESG, à faire de la gestion de risques de durabilité puisqu’elles auront toujours des externalités négatives, et d’ailleurs également des externalités positives ne se situant pas au cœur même de leur modèle d’affaire. En d’autres termes, l’ESG et la sustainability sont plus actuels que jamais, et ceux qui les opposent à l’impact en le prétendant supérieur ou plus moderne sont probablement dans un débat d’ordre marketing.

D’autant plus qu’il faut rester prudent. Le terme d’impact est bien sûr attractif, sexy, et sans aucun doute plus « impactant » que le terme ESG ou même que celui de sustainability. Mais ce terme et les notions qu’il recouvre ne font pas encore l’objet d’une assise méthodologique mature.

L’additionnalité [2] est extrêmement complexe à démontrer ou à détourer bien sûr, mais prenons aussi la question de l’intentionnalité : comment peut-elle se mesurer – sans être le simple reflet d’une vision du monde ou un jugement moral – en l’absence d’une méthodologie claire et robuste, ou d’un cadre de référence, ou pourquoi pas d’une taxonomie ? Pourquoi une blanchisserie industrielle traditionnelle – certes créée à l’époque où la notion même d’impact n’existait pas – ne pourrait-elle pas être considérée comme une entreprise à impact ? Le service qu’elle rend est pourtant clairement positif pour la société et relève même de l’économie de la fonctionnalité et de la circularité…

Par ailleurs les cadres existants de mesure de l’impact, comme l’Impact Management Project (IMP) ou les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies (ODD) sont loin de fournir des résultats indiscutables et faisant consensus. Les ODD notamment se heurtent à une grande limite : ils sont utilisés par les entreprises pour mesurer leur contribution à des objectifs d’ordre étatique ou public avec des indicateurs qui sont très souvent inadaptés au secteur privé. Et disons-le clairement : non, employer des salariés pour faire tourner une entreprise ce n’est pas contribuer à l’ODD 8 (travail décent et croissance économique), et les former pour les retenir et les rendre plus performants ce n’est pas non plus contribuer à l’éducation des populations défavorisées (ODD 4).

L’Europe pionnière et ambitieuse

D’ailleurs la Commission européenne ne s’y est pas trompée et va bien plus loin que le cadre onusien dans ses réflexions autour de la finance durable puisque, d’une part, elle ne parle pas d’impact mais d’objectifs – ce qui apporte une clarté indiscutable nonobstant le cadre général et la notion d’impact – et que d’autre part,  quand elle pose les briques, aujourd’hui d’une taxonomie verte et demain, espérons-le, d’une taxonomie sociale, elle balise clairement le champ dans lequel les investisseurs vont devoir rentrer. Un cadre certes plus contraignant mais aussi beaucoup plus rigoureux, avec des référentiels qui permettront de séparer de manière très claire le bon grain de l’ivraie… et de questionner ceux qui ne rentreront pas dans cette grille de lecture. Un travail au long cours et d’une grande complexité mais qui interroge sur la pérennité des actifs dits « à impact » quand ils le seront sans s’inscrire dans un cadre de référence, probablement légal et politique, ce qu’est typiquement le cadre européen.

Yannick Grandjean


[1] La traduction française de sustainability dans le plan d’action européen est « durable » ou « durabilité » ; ce qui est finalement assez différent du concept de sustainability, une activité pouvant durer sans être pour autant soutenable…

[2] Dans le rapport FIR / France Invest, l’additionnalité est envisagée comme l’action ou la contribution particulière et directe de l’investisseur permettant à l’entreprise investie ou au projet financé d’accroître l’impact net positif généré par ses activités. Elle répond à la question : « si l’actif n’avait été financé par cet investisseur en particulier quelle serait la différence ? ».

 


Finance responsable : entretien avec Olivia Grégoire

Echange sur le thème de la finance responsable et la performance extra-financière avec Olivia Grégoire, secrétaire d’Etat chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance.


[30.06] Quelles Lumières pour demain ?

Cycle de conférences dédié à l’anthropocène, animé par Yannick Grandjean et un professeur agrégé de philosophie. Mardi 30 juin, 19h-20h30


Loi PACTE et Société à Mission, avec Anne-France Bonnet

Dans cet épisode de (Nous)Gouverner, Yannick reçoit Anne-France Bonnet, Secrétaire générale de la Communauté des entreprises à mission et présidente de Nuova Vista.

Loi PACTE, Société à Mission, raison d’être, objectifs statutaires : de quoi parle-t-on ? Pourquoi le gouvernement s’est intéressé à la place de l’entreprise dans la société ? Pourquoi les dirigeants choisissent d’enclencher cette démarche et qu’est-ce que cela implique pour leur entreprise ?

Anne-France Bonnet nous raconte la genèse de la loi PACTE et en quoi elle est rupturiste et innovante. Elle explique également quelle gouvernance est associée à cette qualité de Société à Mission et comment cela se traduit de manière opérationnelle.

En affirmant un modèle de capitalisme à l’européenne, la loi PACTE est un sujet profondément politique et au cœur des enjeux de gouvernance qui nous intéressent tant dans (Nous)Gouverner.


[29.06] Taxonomie européenne : des concepts au pilotage opérationnel

En établissant une classification des activités économiques, le Règlement Taxonomie vise à distinguer de façon transparente les investissements “durables”, ou plutôt « verts », des autres investissements. Comment alors une entreprise évalue-t-elle la proportion de ses activités « durables » ? Comment les acteurs des marchés financiers doivent-ils calculer et présenter la part de leurs investissements durables ?


RSE et chaînes de valeur : une simple histoire de compliance ?

Le 10 mars dernier, les euro-députés ont adopté, à une large majorité, une position commune sur un devoir de vigilance des multinationales à l’échelle européenne. Un texte qui s’inspire de notre législation française et qui rendrait les grandes entreprises – mais aussi les entreprises étrangères opérant en Europe et les PME cotées en bourse – juridiquement responsables des violations des droits de l’homme et des dommages à l’environnement commis dans leur chaîne de valeur. Une avancée réglementaire dont on peut se réjouir, alors que l’économie mondiale est marquée par les délocalisations et le dumping social et environnemental qui va avec. Mais en attendant le projet de législation européen d’ici l’été, réfléchissons à la réelle portée de ce texte.

Sommes-nous une “regtech” ?

Une façon d’appréhender le futur devoir de vigilance européen serait de le considérer comme un nouvel outil de compliance basé sur une gestion des risques ESG a minima. C’est bien l’écueil des normes internationales, à l’instar de celles de l’OIT, qui s’accordent sur le plus petit dénominateur commun, nous conduisant souvent vers une homogénéisation des pratiques par le bas. Une approche automatique ou “tick the box” qui sous-tend les méthodologies de certaines agences de notation extra-financières et startups fleurissant actuellement sur le marché pour adresser les mouvements de régulations et d’homogénéisation de la RSE. Des outils qui peuvent conduire à des classements réducteurs car basés sur du “one size fits all”, prétendant pouvoir noter ou comparer tous les secteurs et tous les contextes à l’aune d’une même baguette magique. Des notations par ailleurs peu transparentes et qui divergent selon les agences, chacune ayant sa propre définition et mesure de la performance ESG, comme l’explique cette étude du MIT.

Dans ce contexte de régulation croissante de la RSE, serions-nous condamnés, chez Sirsa, à accompagner nos clients en étant une simple “regtech“* ? Oui, en partie, puisque nos clients suivent la performance de toujours plus de sujets sous-tendus par la réglementation, du bilan carbone au bilan social, de la conformité QHSE à la loi Sapin II, sur notre plateforme Reporting 21.

Allier conformité et supplément d’âme stratégique

Mais en partie seulement, car chez Sirsa, nous sommes convaincus que la réglementation peut être une réelle opportunité de progrès si elle laisse de la latitude aux acteurs privés. La loi Pacte en est un formidable exemple : elle met les entreprises en tension de manière positive car adaptée, en leur laissant le soin de définir leur raison d’être et leurs objectifs. De manière identique, sur l’analyse de la chaîne de valeur, pourquoi ne pas faire confiance aux entreprises pour sortir de l’approche risques et faire progresser leurs filières sur les enjeux RSE ? Cela peut être source de complexité et nécessite de mieux connaître ses tiers. C’est la raison pour laquelle nous avons développé, en partenariat avec Ellisphère, une nouvelle offre d’évaluation RSE des tiers à destination des entreprises.

Une offre qui répond à la diversité des métiers au sein d’un même secteur, car comment pourrait-on penser que dans le secteur de la mobilité, par exemple, les enjeux sont les mêmes pour un sous-traitant automobile et pour un dépanneur ? Une offre adaptée à la taille des entreprises et aux contextes culturels et géographiques puisqu’on ne peut pas comparer une entreprise française et une entreprise chinoise avec le même référentiel. En résumé, une offre adaptée, accessible et transparente pour coller à la réalité d’une chaîne de valeur. Et donner ainsi aux entreprises, qui en ont l’expertise, la possibilité de l’appréhender dans toute sa richesse et diversité au lieu de l’assécher en appliquant a minima la régulation.

Yannick Grandjean

 


* Regtech pour « Regulation technology company » à l’instar des « fintech » dans l’univers financier.